LE TEMPLE DE SHAOLIN

LE TEMPLE

Situé sur le versant ouest des monts Song, dans la province du Henan, à environ 800 kilomètres au sud de Pékin et à environ 50 kilomètres de Luoyang ancienne capitale de l’empire depuis les Han de l’Est (début de l’ère chrétienne) jusqu’à la dynastie des Tang (618-907), soit pendant prés d’un millénaire.
Cet endroit est l’un des plus sacré de Chine. Quatre chaines de montagnes s’étendent aux quatre points cardinaux. Au centre se trouve Song Chan « la montagne du centre ». Pour les chinois le centre du monde…
Le temple de Shaolin couvre une surface de 36 000 mètres carrés et comprend sept pavillons principaux.
Il fut édifié en l’an 495 sur ordre de l’empereur Xiao Wen afin qu’un moine indien du nom de Batuo puisse y dispenser le message bouddhiste.
Auparavant existait déjà a cet endroit un ermitage. Le nouveau temple porte le nom de Shaolin Si, le monastère de la petite forêt et l’empereur lui décerne le nom de Shi Yi Tian, premier monastère sous le ciel.
D’après la légende, au 6ème siècle, un moine indien du nom de Bodhidharma, disciple de la 28 ième génération du Bouddha Shâkyamuni, arrive à Shaolin et élabore la doctrine du chan (zen).

HISTORIQUE

L’empereur Taizong était en danger et demanda l’aide du temple qui lui envoya treize moines pour le libérer. Reconnaissant, l’empereur lève l’interdiction de consommer de la viande et du vin en dehors du temple au moines de Shaolin et autorise alors le temple à former cinq cents moines guerriers.
Environ mille ans plus tard en 1674 cent vingt huit moines volèrent à la rescousse d’un autre empereur, Kangxi. Les combats terminés les moines refusèrent encore les titres qu’on leur offrait et rentrèrent au temple.
Convaincu qu’il était dangereux de tolérer un groupe indépendant de personnes possédant des aptitudes si exceptionnelles au combat, l’empereur ordonna la destruction du temple.Le temple connaît une histoire mouvementée, plusieurs fois détruits, abandonné, il retrouve son éclat sous la dynastie des Mings (1368-1644) plus de 3000 moines y vivaient alors.
L’influence du temple de Shaolin sur le plan des arts martiaux va se faire sentir sur toute l’Asie.
En 1966, le temple subi quelques dégradations de la part des gardes rouges. A l’époque, les arts martiaux étaient dénoncés comme une pratique féodale. Depuis la fin de la révolution culturelle les choses ont bien changées. Les autorités chinoises cherchent désormais à promouvoir le Wushu, version sportive de l’art martial.
Le temple de Shaolin à ouvert ses portes au public en 1978. Des travaux ont été entrepris pour sa restauration.
D’après un proverbe chinois, « tous les arts martiaux connus sous le ciel sont nés a Shaolin ».
Bien sur la réalité est un peu différente, mais ce proverbe illustre bien l’importance du temple de Shaolin sur le plan des arts martiaux.


LES ARMES DE SHAOLIN

Le bâton (gun)

Parmis les 18 armes classiques de Shaolin, auquelles s’ajoutent une centaine d’autres, le bâton (gun) demeure la pratique de base. En outre, son usage martial reste dissimulé, ce qui en faisait un allié précieux pour le moine comme pour le paysan. D’aprés des sources écrites datant de la dynastie  Ming (1368-1644), la pratique martiale du bâton à Shaolin est antérieure à celle du combat à mains nues.

 

 

LES CINQ ARMES FONDAMENTALES

Parmis les 18 armes de bases, 5 sont classées comme fondamentales.

Le baton, l’épée, le sabre, la lance et la hallebarde.

Apanage de l’aristocratie, l’épée symbolise par extension les vertus de la noblesse morale : témérité, magnificience, suprématie de l’esprit.

La pratique de la lance, selon la tradition, développe la fluidité, la vivacité et la ruse. Pour tromper l’adversaire, la pointe est dissimulée par de longs fils colorés, à l’origine du crin de cheval.

Le sabre (dao),symboliquement représente la justice et la détermination. Pour les maîtres, la pratique du sabre favorise le souffle.